Ce texte fait partie du Guide théorique de la formation professorale de Hatha Yoga et Ayurveda de 300h donné par Julia da Escossia, André Borin et invités.
par André Borin
Votre vie en tant qu'être humain est ce qui se passe entre votre première inspiration et votre dernière expiration. (Auteur inconnu)
Vous avez probablement déjà entendu parler de la pyramide des besoins de Maslow. À la base de la pyramide se trouve la survie physique immédiate. Au deuxième niveau se trouvent la sécurité et la protection. Le troisième niveau est l'amour et l'appartenance. Le quatrième est l'estime de soi et la compassion. Et le cinquième est l'accomplissement de soi. Cela ressemble beaucoup aux sept chakras, bien que, au lieu de cinq niveaux, les chakras soient divisés en sept. Les modèles ultérieurs de Maslow ont ajouté deux couches, s'alignant presque parfaitement avec les chakras.
Si nous considérons la couche inférieure de la pyramide, les besoins physiologiques ou la survie immédiate du corps physique, nous pouvons la diviser encore plus. Maslow parle de nourriture, d'abri, d'eau et d'autres besoins de base. Cependant, en y réfléchissant plus profondément, nous pouvons voir que l'oxygène, ou la respiration, est le plus essentiel. Sans oxygène, tout le reste perd de son importance. Maslow a souligné que si les besoins de base ne sont pas satisfaits, rien d'autre n'a d'importance. Il n'a pas de sens de parler d'amour si quelqu'un est en train de geler. D'abord, il faut le réchauffer. Et il n'a pas de sens de se préoccuper de la température corporelle si la personne ne respire pas. Par conséquent, tout commence par la respiration.
Considérant à quel point respirer est essentiel, il est surprenant que l'on ne nous enseigne pas à respirer correctement dès l'enfance. Il est supposé que tout le monde sait comment respirer. Mais ce n'est pas le cas. Respirer est fondamental pour notre existence et devrait être l'une des premières choses que nous apprenons à faire correctement. Mais respirer ne consiste pas seulement à inhaler de l'oxygène. Cela va bien au-delà.
Dans cet article, nous explorerons l'importance fondamentale de la respiration dans notre voyage spirituel et son influence cruciale sur notre santé physique et émotionnelle. Nous découvrirons la nature du prāṇa et comment apprendre à le diriger à travers les nāḍīs grâce aux prāṇāyāmas ou exercices de respiration peut élever notre conscience et notre énergie spirituelle. Nous révélerons également la manière plus adaptée de respirer et les grands bienfaits que cela nous apportera.
À la fin de l’article, je vous montrerai quelques exercices pratiques pour y parvenir.
Dans la philosophie hindoue, le prāṇa est un concept fondamental qui se réfère à la force vitale ou énergie vitale qui imprègne l'univers et soutient la vie. Dérivé du sanskrit, prāṇa signifie littéralement vie ou souffle vital. Il est considéré comme l'énergie qui circule dans toutes les formes de vie et est essentiel pour maintenir la santé physique et mentale de tout ce qui est vivant. Le concept de prāṇa ou d'énergie vitale a des équivalents ou des concepts similaires dans plusieurs traditions et cultures à travers le monde, que ce soit le chī dans la médecine traditionnelle chinoise, le ki dans la tradition japonaise ou mana dans les cultures polynésiennes et autres cultures de l'Océanie. Comme le prāṇa est notre force vitale créative, plus nous avons d'énergie à notre disposition, plus nous pouvons manifester nos créations mentales, physiques et spirituelles.
Selon Kaminoff & Matthews (2019), en utilisant les techniques appropriées, le prāṇa peut débloquer notre créativité, notre intuition et notre pouvoir de manifestation, nous menant même à l'éveil spirituel. Dans l'anatomie et la physiologie du yoga, l'étude va au-delà du corps physique, englobant plusieurs corps subtils. Selon le Taittirīya Upaniṣad, texte post-védique du XIe siècle avant notre ère, il existe plusieurs corps qui nous composent, notamment cinq corps importants : le corps physique et quatre autres corps subtils.
L'ordre de ces corps ne repose pas sur leur localisation physique, mais plutôt du plus dense au plus subtil. Par exemple, le corps prāṇic est bien plus subtil que le corps physique, et le corps mental est encore plus subtil que le prāṇic. Chaque corps devient plus subtil à mesure qu'il se rapproche de l'esprit, de sa véritable essence, l’Être, l’âme universelle, ou peu importe comment vous voulez l'appeler.
Le prāṇa
Le prāṇa sert de lien entre le corps et l'esprit, mais en raison de mauvaises habitudes et de blocages, à la fois dans le corps physique et dans les corps subtils, cette connexion est souvent très faible, nous empêchant de nous connecter pleinement à notre véritable essence. Sans prāṇa, il n'y a pas de vie sur le plan matériel (Feuerstein, 2021). Dans la culture hindoue, il est dit que la mort est simplement le prāṇa quittant le corps.
Le prāṇa est la force vitale qui circule dans notre corps et nous pouvons utiliser la respiration comme son véhicule. Tout comme un véhicule bien entretenu nous permet de nous déplacer facilement, lorsque notre respiration est optimale, le prāṇa peut circuler librement et fournir plus d'énergie à notre corps, permettant une connexion plus profonde avec notre esprit. Par conséquent, en travaillant sur notre respiration, nous optimisons le prāṇa dans notre système.
L'énergie pranique ne se trouve pas seulement dans l'air que nous respirons, mais est présente tout autour de nous. Nous l'obtenons de l'élément terre à travers les aliments que nous consommons, de l'élément eau à travers les liquides que nous buvons, de l'élément air en absorbant l'oxygène par la respiration et de l'élément feu à travers l'énergie irradiée par le soleil. Selon Svoboda (2023), nous pouvons augmenter notre apport en prāṇa en choisissant de consommer des aliments naturels, frais et non transformés. Il en va de même pour l'eau. Svoboda souligne aussi qu’il existe une grande différence entre boire de l'eau qui jaillit directement d'une source et boire de l'eau du robinet ou en bouteille. Il existe différentes façons de revitaliser l'eau, telles que la restructuration de l'eau, connue sous le nom d'eau structurée, qui consiste à créer des vortex revitalisant l'eau au niveau moléculaire, lui redonnant des propriétés similaires à celles trouvées dans l'eau naturelle en mouvement. La lumière du soleil est une autre source de prāṇa. Lorsque nous passons du temps à l'extérieur sous la lumière du soleil, nous absorbons son énergie à travers la peau et les yeux. Cette énergie aide à réguler nos rythmes circadiens, améliore notre humeur et soutient notre santé globale.
De tous ces éléments, le plus crucial et constamment disponible pour nous est l'air. En plus de cela, c'est celui auquel nous avons un accès constant et illimité (jusqu’à ce jour :)). Le prāṇa imprègne tout. C'est l'étincelle divine qui anime toute existence dans le monde matériel. À travers l'air et notre respiration, nous apprenons à gérer et à distribuer cette énergie dans tout notre corps, nous revitalisant et élevant nos niveaux de conscience. À travers des techniques de respiration connues sous le nom de prāṇāyāmas, il est possible d'apprendre à déplacer et à augmenter le prāṇa consciemment, activant ainsi l'énergie primordiale de la kuṇḍalinī (voir explication plus bas), ce qui conduit à un état d'illumination ou de mokṣa.
La kuṇḍalinī est une énergie spirituelle, représentée comme un serpent enroulé à la base de la colonne vertébrale. Elle est éveillée par des pratiques comme le prāṇāyāma et la méditation, et monte à travers les chakras, entraînant une transformation spirituelle profonde. Ce processus, bien que puissant, nécessite prudence et guidance pour éviter des déséquilibres physiques ou psychiques.
Prāṇāyāma
Prāṇa signifie force vitale, souffle ou souffle vital, et yāma signifie contrôle, mais je préfère vous traduire comme modulation ou régulation. Le prāṇāyāma est la régulation de la force vitale. À son niveau le plus basique, il s'agit de la modulation de la respiration, de la mécanique simple du souffle.
Mais où est stocké le prāṇa et par où circule-t-il ?
Même si toutes les écritures ne sont pas vraiment d’accord avec la quantité de nāḍīs ou les canaux par lesquels l’énergie circule dans notre corps, nous, ici, prenons en considération la triade du Hatha Yoga, la Śiva Saṃhitā, la Haṭha Pradīpikā, et des Upaniṣads mineurs pour arriver au chiffre d’environ 72 000 nāḍīs dans notre corps, qui transportent le prāṇa à travers tout notre système. Le mot nāḍī se traduit littéralement par canal ou conduit. Parmi ces 72 000 nāḍīs, trois sont les plus importants pour le développement spirituel : idā, piṅgalā et suṣumnā, que nous aborderons plus loin.
Si votre corps énergétique présente un blocage ou des grānthis, vos nāḍīs ne fonctionnent pas correctement, ce qui entraîne un blocage de l'énergie à un certain endroit. Grâce à l'utilisation de la respiration, nous pouvons consciemment influencer et modifier le flux d'énergie ou de prāṇa dans notre corps. C'est pourquoi apprendre à respirer correctement est essentiel pour améliorer notre santé et élever notre conscience et notre énergie, tant sur le plan physique que mental.
En augmentant notre quantité de prāṇa, nous pouvons influencer plus directement le monde qui nous entoure, améliorant ainsi notre pouvoir de manifestation sur le plan physique. Plus nous avons de prāṇa disponible, plus il devient facile de manifester nos désirs dans le monde matériel. Comme nous le savons déjà et l'avons largement discuté, tout est énergie, prāṇa, ou force vitale.
Ainsi, devenir compétent dans l'art de gérer cette énergie nous donne un plus grand pouvoir créatif. Accumuler du prāṇa et éliminer les blocages énergétiques élève notre vibration. En élevant notre vibration à des niveaux plus élevés et positifs, nous raisonnons à des fréquences plus hautes qui attirent des situations et apportent un pouvoir de guérison plus actif.
De plus, avoir plus d'énergie ou de prāṇa se traduit par une meilleure concentration et une attention accrue, essentielles pour toute manifestation.
La respiration
La bonne manière de respirer est d'utiliser le diaphragme. Le diaphragme est un muscle en forme de dôme qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale. Il est crucial pour la respiration, car il contrôle l'inspiration et l'expiration.
Lors de l'inspiration, le diaphragme se contracte et descend, augmentant l'espace dans la cavité thoracique et permettant aux poumons de se dilater (voir la vidéo pour plus de détails). Cela crée une pression négative qui aspire l'air dans les poumons. Lors de l'expiration, le diaphragme se relâche et remonte, comprimant les poumons et expulsant l'air.
D'un point de vue anatomique et physiologique, le diaphragme ne facilite pas seulement une respiration efficace, mais joue également un rôle crucial dans la séparation fonctionnelle entre les organes vitaux pour la survie immédiate et ceux nécessaires à la santé à long terme. Au-dessus du diaphragme se trouvent le cœur, les poumons et le cerveau, tous essentiels à la réponse immédiate au stress ou au danger, soit le système nerveux sympathique. Lorsqu'on fait face à une situation de lutte ou de fuite, le système nerveux sympathique dirige la majorité de l'énergie vers ces organes pour assurer la survie.
En revanche, en dessous du diaphragme se trouvent le foie, les reins, l'estomac, le pancréas et les intestins, essentiels pour des fonctions à long terme telles que la digestion, le métabolisme et l'élimination des toxines, qui relèvent du système nerveux parasympathique. Lorsque ce dernier est activé, plus d'énergie est dirigée vers ces organes pour maintenir la santé et le bien-être général. Cette division fonctionnelle n'est pas une coïncidence, mais profondément ancrée dans l'anatomie et la physiologie humaines.
Le diaphragme agit comme une barrière physique et fonctionnelle entre ces deux mondes physiologiques. Il facilite non seulement une respiration efficace en dilatant et en contractant les poumons, mais il joue également un rôle clé dans la répartition de l'énergie corporelle en fonction des besoins immédiats et à long terme de l'organisme. Les personnes qui respirent juste par la poitrine se concentrent sur l'expansion de la cage thoracique lors de l'inhalation, activant ainsi le système nerveux sympathique. Ce type de respiration place le corps en mode défense, augmentant le rythme cardiaque, tendant les muscles et accélérant l'esprit, le maintenant dans un état de stress et d'anxiété. Le système de lutte ou de fuite est activé, coupant l'apport sanguin aux organes abdominaux, ce qui perturbe des processus tels que la digestion et peut contribuer à des maladies chroniques à long terme. En revanche, ceux qui respirent avec le ventre, la poitrine et le haut de la cage thoracique ou une respiration plus globale permettant une respiration plus profonde et une activation du système nerveux parasympathique, favorisent la relaxation et la régénération du corps.
Si votre corps énergétique présente des blocages, cela signifie que vos nāḍīs ne fonctionnent pas correctement, et une obstruction énergétique est présente quelque part. Grâce à la respiration, nous pouvons consciemment influencer et modifier le flux d'énergie, ou prāṇa, dans notre corps. Apprendre à respirer correctement est donc la base pour améliorer la santé et élever notre conscience ainsi que notre énergie, tant sur le plan physique que mental, en bref, augmenter la qualité de la circulation du prāṇa.
Les techniques pour bien respirer avant le prāṇāyāma
Nous allons vous proposer une technique naturelle qui, bien que souvent négligée dans les sociétés modernes, est fondamentale pour une santé globale et pour le bien-être physique et émotionnel. Lorsque vous respirez de manière globale (ventre-poitrine-clavicule), il y a un effet apaisant sur le système nerveux. Le système nerveux sympathique ralentit tandis que le système nerveux parasympathique est stimulé.
Ce type de respiration envoie un signal au cerveau indiquant que tout va bien, augmentant ainsi votre concentration, modifiant vos schémas d’ondes cérébrales, réduisant l’anxiété, améliorant la clarté mentale et augmentant vos niveaux de conscience et de prāṇa. Pour vérifier si vous respirez correctement en utilisant le diaphragme, placez une main sur le bas de l’abdomen et l’autre sur la poitrine. Si vous respirez correctement, vous devriez remarquer que votre abdomen se dilate à chaque inspiration tandis que votre poitrine bouge par la suite et, à la toute fin, un léger mouvement de clavicule.
S’allonger sur le dos facilite cette vérification. Soyez attentif à votre respiration tout au long de la journée et corrigez-la si nécessaire. Avec le temps, cela deviendra votre mode de respiration habituel. Cette simple habitude peut faire une grande différence dans votre qualité de vie, ainsi que dans vos niveaux d’énergie et de conscience. Après avoir souligné l’importance de la respiration diaphragmatique dans notre quotidien, nous sommes prêts à aborder des prāṇāyāmas spécifiques pour élever notre énergie intérieure. Comme mentionné précédemment, il existe trois nāḍīs fondamentaux pour la circulation du prāṇa : Idā, Piṅgalā et Suṣumnā.
Les nāḍīs : Idā, Piṅgalā et Suṣumnā
Traditionnellement associé à l’énergie féminine, Idā parcourt le côté gauche de la colonne vertébrale, contrôlant les fonctions mentales et les émotions. Idā est liée à la lune et à la fraîcheur. En contraste, Piṅgalā représente l’énergie masculine. Il parcourt le côté droit de la colonne vertébrale et régule les fonctions vitales du corps. Piṅgalā est associé au soleil et à la chaleur. Le nāḍī central, le plus significatif, Suṣumnā, s’étend directement le long de la colonne vertébrale. Il est considéré comme le principal canal pour le flux du prāṇa vers les centres d’énergie supérieurs et joue un rôle essentiel dans l’éveil et l’ascension de l’énergie kuṇḍalinī vers le chakra coronal. Atteindre un équilibre entre Idā et Piṅgalā favorise l’ascension de la kuṇḍalinī à travers le nāḍī Suṣumnā.
Tout comme Idā et Piṅgalā s’entrelacent autour de Suṣumnā lors de leur ascension, ils établissent également une relation d’interdépendance dans l’activité respiratoire. Comme nous l’avons vu, Idā et Piṅgalā sont connectés aux narines, le premier à la narine gauche et le second à la narine droite. Ainsi, les nāḍīs permettent aux narines de fonctionner de manière cyclique, de sorte qu’en conditions normales, la respiration prédomine dans l’une d’elles.
Selon la Gheranda Saṃhitā, chez les individus dont le corps subtil est équilibré, la respiration change au cours de la journée d’une narine à l’autre sur des périodes de une à deux heures. Lorsque la respiration prédomine dans la narine gauche et, par conséquent, que l’énergie est canalisée par Idā, la personne ressentira le besoin de se reposer. Son humeur sera calme et passive, mais cela peut aussi se manifester par de la paresse, un excès de sommeil ou de la tristesse.
D’un autre côté, lorsque la respiration est gouvernée par Piṅgalā et que l’énergie circule par la narine droite, il y aura un besoin d’action dynamique pour accomplir des tâches orientées vers des objectifs, mais cela peut aussi se traduire par de l’anxiété, du stress et de l’insomnie. Lorsque l’énergie canalisée par Suṣumnā prédomine, cela se reflète dans un flux de respiration équilibré dans les deux narines. Quand cela se produit, nous ressentons calme, paix et plénitude, mais de manière dynamique et active, un état rare et souvent éphémère dans nos vies quotidiennes.
Seul Suṣumnā s’étend jusqu’à notre centre d’énergie le plus élevé, le septième chakra, le Sahasrāra. L’énergie kuṇḍalinī, une force puissante et créative représentée par Śakti, réside à l’état latent dans le chakra Mulādharā. Lorsqu’elle est activée par des pratiques spirituelles, on dit que la kuṇḍalinī s’élève à travers Suṣumnā, ouvrant potentiellement les chakras supérieurs et facilitant l’éveil spirituel.
En atteignant le chakra Ajñā, ou Troisième Œil, le prāṇa peut amplifier l’intuition et la compréhension au-delà du monde sensoriel. Son arrivée au chakra Sahasrāra est considérée comme l’apogée de l’autoréalisation et de l’union avec le Divin, transcendant la dualité symbolisée par Śiva et Śakti. Des techniques comme le Nādī Śodhana (en sanskrit, nettoyage des canaux énergétiques), également connue sous le nom de respiration alternée par les narines, sont utilisées pour équilibrer les deux côtés du corps et de l’esprit. Cette technique est décrite dans tous les principales textes de hatha yoga, puis dans la Gheranda il est tenu comme en étant une technique de kriya yoga ou purification.
Nādī Śodhana
Attention : les femmes enceintes, les personnes atteintes de troubles psychologiques ou ressentant un léger inconfort ne doivent pas faire de rétentions.
En pratique, une narine est fermée tandis que l’on respire par l’autre, en alternant après quelques respirations. Ce processus aide à calmer le système nerveux et à promouvoir un état de conscience équilibré. Pour pratiquer le Nādī Śodhana, asseyez-vous confortablement avec la colonne vertébrale droite.
Utilisez le pouce et l’annulaire d’une main pour alterner le blocage de chaque narine. Inspirez par la narine gauche en bloquant la droite pendant 4 secondes. Retenez votre souffle pendant 4 secondes.
Expirez par la même narine pendant 4 secondes. Retenez votre souffle à nouveau pendant 4 secondes. Ensuite, inspirez par la narine droite pendant 4 secondes, retenez pendant 4 secondes, expirez pendant 4 secondes et retenez pendant 4 secondes encore.
Ce cycle complet peut être répété pendant 3 à 5 minutes, ce qui est généralement suffisant pour équilibrer les canaux latéraux. Avec cette pratique de Prāṇāyāma, nous équilibrons les canaux Iḍā et Piṅgalā, activant et purifiant le canal central.
Sūrya Bhedana - Élévation du prāṇa par le canal Suṣumnā
Pour élever le prāṇa à travers le canal central, une autre technique respiratoire peut être effectuée.
Inspirez pendant 8 secondes juste par la narine droite (la narine solaire ou Sūrya Bhedana), suivies d’une rétention de 3 secondes. Pendant que vous inspirez, imaginez-vous vous remplir de prāṇa et visualisez-le monter depuis le premier chakra jusqu’à Ajñā (entre les sourcils), à travers le canal central de la colonne vertébrale. En retenant votre souffle, concentrez votre attention sur l’espace entre les sourcils, où se situe le chakra Ajñā. Exhalez par la même narine pendant encore 4 secondes.
Ce cycle complet peut être répété pendant 3 à 5 minutes, ce qui est généralement suffisant pour équilibrer les canaux latéraux. Avec cette pratique de Prāṇāyāma, nous équilibrons les canaux Iḍā et Piṅgalā, activant et nettoyant le canal central.
Vous pouvez également utiliser cette respiration pour formuler des affirmations positives, telles que "je m'aime", "j'ai confiance en moi", "je m'honore", "je me valorise". Le processus consisterait à répéter chacune de ces affirmations quatre fois pendant l'inhalation, puis, en retenant la respiration, diriger l'énergie et l'attention vers le troisième œil et, enfin, en expirant vers le cœur, répéter l'affirmation une fois de plus, en ressentant comment ce sentiment se répand dans tout votre être et se connecte à votre moi supérieur.
Bhrāmārī Prāṇāyāma
Également connue sous le nom de "respiration de l'abeille", est une technique de respiration yogique apaisante qui tire son nom du son vibrant que l'on émet lors de l'exercice, similaire au bourdonnement d'une abeille. C'est une pratique accessible à tous, simple à réaliser et réputée pour ses effets calmants sur le mental et le système nerveux.
Pratique de Bhrāmārī Prāṇāyāma :
Posture : Asseyez-vous confortablement en position de méditation, comme Sukhāsana (position facile) ou Padmāsana (lotus), avec le dos droit et les yeux fermés.
Préparation : Prenez quelques respirations profondes et détendez-vous.
Position des mains : Sur les jambes ou une main sur la poitrine
Inspiration : Inspirez profondément par le nez.
Expiration avec son : Pendant l'expiration, fermez doucement la bouche et produisez un son bourdonnant, comme celui d'une abeille. Le son doit être constant, doux et apaisant, tout en faisant vibrer la gorge.
Concentration : Concentrez-vous sur la vibration et la résonance du son dans votre tête, en particulier autour du centre du front, au niveau du troisième œil (Ajñā chakra).
Répétition : Répétez ce cycle plusieurs fois (5 à 10 cycles ou plus, selon votre confort), en prenant le temps d'apprécier le calme intérieur entre chaque répétition.
Vous pouvez pratiquer ces respirations pendant environ cinq minutes, plusieurs fois par jour, suivies d'une pause silencieuse de quelques minutes.
Ces pratiques sont un moyen puissant d'élever votre énergie, d'équilibrer vos émotions et de vous connecter à votre essence la plus profonde. Quand vous respirez ainsi, la réalité change immédiatement!
Merci de nous avoir suivis jusque-là.
Namaste
POST-SCRIPTUM:
Attention et précautions lors des exercices de respiration
Les exercices de respiration, bien que bénéfiques pour le bien-être physique et mental, doivent être pratiqués avec précaution. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé ou un instructeur qualifié avant d'entamer une nouvelle pratique de respiration, surtout si vous avez des conditions médicales préexistantes, comme des problèmes cardiaques ou respiratoires. Évitez de forcer votre respiration et respectez les limites de votre corps.
Cet article est à titre informatif seulement et ne constitue pas un avis médical. Les auteurs et éditeurs déclinent toute responsabilité en cas de blessures ou de problèmes de santé résultant de la pratique des techniques présentées. Si vous ressentez des douleurs, des étourdissements ou des malaises pendant la pratique, arrêtez immédiatement et consultez un professionnel de santé.
REFERENCES:
Images:
Les cinq couches de la conscience - https://anantayoga.fr/index.php/2020/08/27/pancha-kosha-nos-5-corps/
Yoga
Références Yoga
Calais-Germain, B. (2007). Anatomie pour le mouvement. Éditions Désiris.
Feuerstein, Georg. (2021). Yoga Tradition: Its History, Literature, Philosophy and Practice. Hohm Press.
Gastineau, Bernadette. Yoga et Périnée. Paris, France : Le Courrier du Livre, [année de publication non spécifiée], p. 103.
Kaminoff, L., & Matthews, A. (2012). Anatomy of Yoga: An Instructor's Inside Guide to Improving Your Poses. The Experiment.
James Mallinson (2007). The Shiva Samhita: A Critical Edition. Yoga Vidya. pp. ix–x. ISBN 978-0-9716466-5-0.
Linda Sparrowe. "The History of Yoga". Yoga Journal. Archived from the original on 2007-02-08. Retrieved 2007-02-13.
Malinson, J., & Singleton, M. (2017). Roots of Yoga. Penguin Books.
Singleton, M. (2010). Yoga Body: The Origins of Modern Posture Practice. Oxford University Press.
Ponce, G. (2008). Yoga: respiración. Editorial Flor de Loto. ISBN 9789568749002.
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